Les États-Unis fournissent à la Haute Cour britannique des « garanties » qui n’en sont pas

Les États-Unis ont attendu le dernier moment pour fournir les « garanties » demandées par la Haute Cour britannique à lissue des audiences des 20-21 février. Ils ont transmis une note diplomatique de deux pages en fin daprès-midi le 16 avril, soit la date limite qui avait été fixée.

Washington refuse de garantir que Julian Assange pourra bénéficier du premier amendement de la Constitution états-unienne (qui protège la liberté d’expression). Le document émanant de lambassade US à Londres assure par contre que le fondateur de WikiLeaks ne sera pas exposé à la peine de mort.

Les États-Unis se montrent sournoisement ambigus en refusant de garantir à Julian Assange la protection du premier amendement tout en disant qu’il pourra « chercher à invoquer » celui-ci auprès du tribunal, une fois extradé.

Stella Assange n’est évidemment pas satisfaite par ces fourberies rhétoriques et demande que l’administration Biden abandonne purement et simplement les poursuites.

Que va décider la Haute Cour sur la base de ces « demi-garanties » ? La logique voudrait qu’elle autorise Julian Assange à présenter son ultime appel au Royaume-Uni, Washington ayant refusé de s’engager sur le point du premier amendement, mais comme rien n’est logique et normal dans cette affaire depuis le début…

Une audience est prévue le 20 mai à Londres pour examiner le contenu de la note diplomatique. Les avocats d’Assange auront la possibilité d’en contester la fiabilité. La Haute Cour devrait trancher ensuite. Si elle décidait d’accorder du crédit au document et rejetait finalement l’appel, le fondateur de WikiLeaks aurait alors épuisé tous ses recours au Royaume-Uni et pourrait être extradé dans la foulée.


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